Transat Jacques Vabre : Grappiller des milles, encore et encore

Après un début de course compliqué lors duquel ils ont systématiquement vu les passages à niveaux se refermer devant eux et se sont ainsi vus relégués en 43e position à plus de 500 milles des leaders, Jean Galfione et Éric Péron effectuent une remarquable « remontada » depuis le passage de l’archipel du Cap Vert il y a une grosse semaine. 

Les deux hommes de Serenis Consulting pointent en effet désormais en 12e position, à 100 milles des premiers, et continuent de grappiller du terrain, doucement mais sûrement, sur la tête de flotte.

transat-jacques-vabre-serenis-consulting-galfione-jean-peron-eric

 « On revient du diable Vauvert. On a eu une phase délicate où on a eu le moral à zéro. On a compté pas mal de retard mais on s’est remobilisés et aujourd’hui on se retrouve à une place convenable. On ne compte évidemment pas s’arrêter là. On lâche les chevaux même si, dans l’immédiat, il n’y a pas de coups tactiques à faire. On continue de grappiller des milles même si les concurrents qui restent devant sont aussi les plus rapides du peloton », a commenté Jean, passé sous la. restant à parcourir ce vendredi

 « Les alizés restent poussifs. Ils peinent à dépasser les 15 nœuds. Ces conditions nivèlent pas mal les vitesses des bateaux. On reste toutefois patients et attentifs à ce qui se passe autour de nous. Le fait de revenir sur le groupe de tête nous laisse de l’espoir. Toutes les heures, on décortique les relevés de positions de nos concurrents. On est dedans. On ne lésine pas sur le matossage. On est constamment sur les réglages et on se bat en permanence avec les algues », a détaillé Jean qui doit, de fait, composer avec les sargasses mais aussi avec la chaleur. 

« Lorsque le soleil est au zénith, il devient impossible de trouver de l’ombre et c’est compliqué de se reposer mais on ne lâche rien. On aime l’idée de se rapprocher des premiers et on sait qu’il peut se passer plein de choses. Chaque mille de gagné ou chaque concurrent doublé est un petit bonheur. On ne veut pas avoir à regretter quoi que ce soit à l’arrivée », a ajouté le navigateur, bien conscient que l’atterrissage sur la Martinique et en particulier les derniers milles au sud de l’île, entre le rocher du Diamant et la ligne d’arrivée, peuvent réserver bien des surprises. 

Verdict dans la nuit de lundi à mardi !